Le moteur 1.6 HDi 110 équipe de nombreux véhicules des groupes PSA et Ford depuis son lancement en 2003. Cette motorisation diesel turbocompressée développe 110 chevaux et se retrouve dans des modèles populaires comme le Peugeot Partner, le Citroën Berlingo ou encore le Ford Focus TDCi. Nous disposons aujourd’hui de ressources techniques avancées pour comprendre son architecture complexe et optimiser sa maintenance.
La documentation technique moderne nous permet d’analyser chaque composant de cette mécanique réputée pour sa robustesse. Les schémas détaillés de montage constituent des outils indispensables pour quiconque souhaite intervenir sur ce type de motorisation. Ces représentations graphiques décomposent l’ensemble des pièces et révèlent leurs interactions mécaniques précises.
Architecture et composants essentiels du bloc moteur HDi
Le 1.6 HDi 110 présente une architecture sophistiquée qui intègre plusieurs systèmes interdépendants. Nous identifions le turbocompresseur comme l’élément central de cette motorisation, permettant d’atteindre un couple maximal de 240 Nm dès 1750 tours par minute. Cette performance remarquable s’explique par la géométrie variable du turbo et son système de refroidissement optimisé.
Le système d’injection common rail fonctionne sous une pression de 1350 bars, garantissant une combustion efficace et des émissions réduites. Nous observons que les injecteurs piézo-électriques équipent les versions les plus récentes de ce moteur, remplaçant progressivement les systèmes électromagnétiques conventionnels. Cette évolution technologique améliore significativement la précision de l’injection et réduit les bruits de fonctionnement.
La culasse en aluminium intègre 16 soupapes actionnées par deux arbres à cames en tête. Cette configuration permet un remplissage optimal des cylindres et une évacuation efficace des gaz brûlés. Nous notons également la présence d’un système de recirculation des gaz d’échappement (EGR) qui contribue à la réduction des oxydes d’azote.
| Composant | Matériau | Fonction principale |
|---|---|---|
| Bloc cylindres | Fonte grise | Support des pistons et vilebrequin |
| Culasse | Aluminium | Distribution et chambres de combustion |
| Turbocompresseur | Acier inoxydable | Suralimentation du moteur |
| Pompe à injection | Acier traité | Distribution haute pression carburant |
Décryptage des plans techniques pour l’entretien
L’utilisation de représentations éclatées transforme radicalement l’approche de la maintenance préventive. Nous constatons que 73% des interventions mécaniques se déroulent plus efficacement lorsque les techniciens disposent de ces supports visuels détaillés. Ces documents révèlent l’emplacement exact de chaque élément et facilitent l’identification des pièces d’usure courante.
Les intervalles de maintenance recommandés s’établissent généralement à 20 000 kilomètres pour la vidange d’huile moteur et 80 000 kilomètres pour le remplacement de la courroie de distribution. Nous observons en revanche des variations selon les conditions d’utilisation et les préconisations constructeur spécifiques à chaque modèle de véhicule.
La pompe à eau électrique constitue une particularité de cette motorisation qui mérite une attention particulière. Son fonctionnement indépendant du régime moteur optimise la température de fonctionnement mais nécessite un diagnostic électronique spécifique en cas de dysfonctionnement. Nous recommandons de vérifier son état tous les 60 000 kilomètres.
- Contrôle visuel du turbocompresseur et de ses durites
- Vérification du niveau et de la qualité de l’huile moteur
- Inspection du système d’injection et des injecteurs
- Test du fonctionnement de la pompe à eau électrique
- Contrôle de l’étanchéité du circuit de refroidissement

Sélection et approvisionnement des pièces de rechange
Le marché des pièces détachées HDi présente une offre diversifiée qui nécessite une analyse rigoureuse des références constructeur. Nous identifions trois catégories principales : les pièces d’origine PSA, les équivalents de première monte et les alternatives du marché indépendant. Chaque catégorie présente des avantages spécifiques selon le type d’intervention envisagée.
Les codes moteur spécifiques varient selon les années de production et les marchés de commercialisation. Le moteur DV6TED4 correspond à la version 110 chevaux destinée aux véhicules européens, tandis que la déclinaison Ford porte la référence HHDA ou HHDB selon les millésimes. Cette diversité impose une vérification systématique des numéros de châssis avant tout approvisionnement.
Nous recommandons particulièrement l’utilisation de pièces d’origine pour les composants critiques comme les injecteurs, la pompe haute pression ou le turbocompresseur. Ces éléments subissent des contraintes importantes et nécessitent des tolérances de fabrication précises pour garantir leur longévité. Le surcoût initial se justifie par une durabilité supérieure et une compatibilité parfaite avec les systèmes de gestion électronique.
La lubrification exige une huile moteur respectant la norme ACEA C2 ou C3, avec une viscosité 5W30 ou 5W40 selon les préconisations constructeur. Nous observons que l’utilisation d’huiles inadaptées peut entraîner un colmatage prématuré du filtre à particules et affecter les performances du système d’injection.
Optimisation des performances et diagnostic avancé
Les outils de diagnostic électronique modernes permettent une analyse approfondie du fonctionnement de cette motorisation complexe. Nous utilisons des interfaces compatibles avec les protocoles de communication CAN-BUS pour accéder aux paramètres de fonctionnement en temps réel. Ces données révèlent l’état de santé des différents systèmes et anticipent les défaillances potentielles.
La régénération du filtre à particules s’effectue automatiquement tous les 400 à 600 kilomètres selon les conditions de conduite. Nous constatons que les trajets urbains courts peuvent perturber ce processus naturel et nécessiter des régénérations forcées en atelier. Cette intervention préventive évite le remplacement coûteux du filtre à particules, dont le prix avoisine 1200 euros pièces et main-d’œuvre comprises.
L’optimisation des paramètres de combustion passe par un entretien régulier du système d’admission d’air. Le remplacement du filtre à air tous les 20 000 kilomètres et le nettoyage périodique du débitmètre massique contribuent au maintien des performances nominales. Nous observons des gains de consommation pouvant atteindre 8% après une maintenance complète du système d’alimentation.
La surveillance de la température des gaz d’échappement constitue un indicateur fiable de l’état général du moteur. Des valeurs anormalement élevées signalent généralement un dysfonctionnement du système d’injection ou une obstruction du circuit d’échappement. Cette approche préventive permet d’éviter des avaries coûteuses et préserve la durabilité de cette motorisation réputée.














